La forêt amazonienne a les mêmes droits qu'un homme: décision historique de la Cour suprême
La forêt amazonienne de Colombie aura les mêmes droits qu'un être humain. Cela a été établi par une décision de la Cour suprême du pays, selon laquelle l'Amazonie est une «entité soumise à des droits».
Pour cela, le gouvernement colombien a reçu l'ordre d'agir rapidement pour protéger la forêt amazonienne. Les juges de la Cour suprême du pays affirment que l'État n'a pas fait assez pour lutter contre la destruction de ce précieux poumon vert.
Pour cela, ils ont veillé à ce que l'Amazonie acquière les mêmes droits légaux qu'un être humain, en ordonnant l'élaboration de plans d'action dans un délai de quatre mois.
La décision intervient après qu'un groupe de 25 citoyens âgés de 7 à 26 ans ait poursuivi l'État pour revendiquer leurs droits constitutionnels à la vie, à la nourriture et à l'eau, violés par la déforestation.

En fait, la Cour a demandé aux autorités de protéger l'Amazonie colombienne de la déforestation, donnant raison au groupe d'enfants et de jeunes qui, accompagnés de Dejusticia, ont poursuivi l'État pour ne pas avoir garanti leurs droits à la vie et à environnement.
"La décision réaffirme l'importance de protéger les droits des générations futures et déclare même l'Amazonie un sujet de droits", a déclaré la chercheuse Camila Bustos.
"Il est clair que malgré de nombreux engagements internationaux, l'Etat colombien n'a pas traité efficacement le problème de la déforestation en Amazonie", affirment les juges.
La forêt tropicale de Colombie couvre une superficie à peu près de la taille de l'Allemagne et de l'Angleterre. Cependant, l'agriculture, la production de cocaïne, l'exploitation minière illégale et l'exploitation forestière mettent gravement leur existence en danger.

Le taux de déforestation a augmenté de 44% entre 2021 et 2021 et, selon la Cour, il est responsable de dommages «imminents et graves» tant aux enfants qu'aux adultes.

La déforestation est une source majeure d'émissions de gaz à effet de serre et par conséquent de changement climatique, qui endommagent les écosystèmes et les sources d'eau et conduisent à la dégradation des sols.
"Sans un environnement sain, les êtres vivants en général ne pourront pas survivre, encore moins protéger ces droits pour nos enfants ou pour les générations futures", poursuit le jugement.
La décision de la Cour crée ainsi un précédent important en matière de changement climatique en ordonnant à la présidence et aux ministères de l'environnement de construire un "pacte intergénérationnel pour la vie de l'Amazonie colombienne", avec la participation des communautés concernées et des organisations scientifiques.
Une initiative importante, non seulement parce qu'elle est partie des jeunes et d'en bas, mais pour pouvoir protéger l'un des poumons verts les plus importants de la Terre.
Francesca Mancuso