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Un différend qui dure depuis des années, celui entre Survival International et le WWF. Ce dernier est accusé de soutenir et de financer les rangers qui recourent à plusieurs reprises et constamment à la violence contre les «Pygmées». On parle de coups, de torture, d'abus sexuels, d'arrestations arbitraires et même de meurtres. L'histoire a maintenant pris un tournant historique: l'Union européenne a suspendu son financement pour la création d'une aire protégée dans le bassin du Congo.

La décision est intervenue à la suite de plusieurs enquêtes qui ont confirmé l'existence d'un schéma persistant d'abus. Survival International avait rencontré l'équipe de la Commission européenne en charge du projet en février 2020, dénonçant le fait qu'elle n'avait jamais eu le consentement de la population locale et que faire avancer le projet était donc contraire à ses engagements.

"La suspension du soutien de l'UE au projet est sans précédent et constitue une grande victoire pour les Baka, qui ont toujours résisté au programme, et pour les partisans de Survival, qui se sont battus avec les Baka eux-mêmes pour l'annulation du projet", l'association qui protège les indigènes se réjouit.

Les habitants locaux avec un panneau qui dit "Non au parc". © Survie

«Les Baka vivent sur cette terre depuis des temps immémoriaux», a déclaré aujourd'hui Fiore Longo, responsable de la campagne Survival #DecolonizeConservation, pour un nouveau modèle de conservation. "Ils n'ont jamais accepté de céder une partie du territoire au projet WWF, mais pendant des années, ils ont néanmoins été exclus de la zone et menacés de l'utiliser".

Pour l'instant, pas de réponse du WWF, qui en 2021 avait défini les accusations comme «instrumentales»:

Le WWF soupçonne que les intérêts des Baka sont exploités pour attaquer le WWF et les organisations partenaires qui travaillent sur le terrain pour protéger les Baka au Cameroun. Survival International doit concrètement lancer son enquête et travailler pour obtenir un résultat efficace, ce qui ne se produit pas étant donné leur réticence à partager des informations ou à collaborer ».

Six ans ont passé. Les Baka affirment avoir continué à être maltraités. Et maintenant, l'Union européenne les a cru aussi. En attendant, les résultats de l'ONU sont attendus, qui avait envoyé ses commissaires pour une enquête formelle.

Sources: Survival International / WWF

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