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Fuite de substances radioactives, éventuellement originaires de Russie ou du Kazakhstan. Un nuage qui a erré en Europe. Cela a été rapporté par l'IRSN, l'Institut français de sûreté nucléaire, selon lequel il n'y a cependant aucun risque pour la santé humaine.

Le ruthénium-106 a été détecté fin septembre 2021 par plusieurs réseaux européens de surveillance de la radioactivité dans l'atmosphère, il s'agissait de quelques millibecquerels par mètre cube d'air. Les enquêtes de l'IRSN ont permis de fournir des informations sur l'origine du rejet car il n'y avait aucune nouvelle d'accidents nucléaires ou de fuites radioactives.

L'Institut a mesuré les niveaux de ruthénium -106 , un nucléide radioactif qui est le produit de la division des atomes qui ne se produit pas naturellement, et a effectué des analyses régulières depuis ses stations. Dans la période du 27 septembre au 13 octobre 2021, seules les stations de Seyne-sur-Mer, Nice et Ajaccio ont révélé la présence de ruthénium-106. Depuis le 13 octobre, le ruthénium-106 n'est plus présent.

Les résultats des mesures des stations européennes communiqués à l'Institut à partir du 3 octobre 2021 ont confirmé la présence de ruthénium 106 dans l'atmosphère de la plupart des pays européens. Les résultats obtenus pour les périodes d'échantillonnage postérieures au 6 octobre 2021 ont montré une baisse régulière des niveaux, qui n'est actuellement plus enregistrée en Europe.

Sur la base des conditions météorologiques et en croisant les résultats des différents pays européens, l'IRSN a réalisé des simulations pour identifier la zone d'origine et évaluer la quantité de ruthénium rejetée, ainsi que la période et la durée.

La carte suivante résume les résultats de ces simulations et confirme que la zone la plus plausible se situe entre la Volga et l'Oural mais il n'est pas possible de préciser l'emplacement exact avec les données disponibles.

Compte tenu de cette superficie, la quantité de ruthénium-106 rejetée estimée par les simulations de l'IRSN est très élevée, entre 100 et 300 térabecquerel. Le rejet, accidentel compte tenu de la quantité rejetée, aurait eu lieu au cours de la dernière semaine de septembre 2021.

«En raison des quantités rejetées, les conséquences d'un accident de cette ampleur en France auraient nécessité localement de mettre en place des mesures de protection des populations dans un rayon de quelques kilomètres autour du lieu de l'incident», a précisé l'Institut français.

La Russie et le Kazakhstan, pour leur part, disent ne rien savoir.

"Les autorités russes ont déclaré qu'elles n'étaient au courant d'aucun incident sur leur territoire", a déclaré à Reuters le directeur de l'IRSN Jean-Marc Peres. Une porte-parole du ministère russe des urgences a déclaré qu'elle ne pouvait pas commenter immédiatement.

Selon l'IRSN, il est possible que du ruthénium 106 ait été rejeté sur un site de traitement de combustible nucléaire ou un centre de médecine nucléaire. Il a exclu un accident dans un réacteur nucléaire, car cela aurait conduit à une contamination par d'autres substances ainsi qu'à la panne d'un satellite alimenté au ruthénium.

La seule vraie bonne nouvelle est que cette substance n'est plus présente dans l'air que nous respirons.

Francesca Mancuso

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