Assez de poulets Amadori décrits et représentés comme heureux et insouciants. L'entreprise aurait été obligée de changer de publicité parce qu'elle était en fait trompeuse. Ou du moins c'est ce que communique l'ENPA. Le «nettoyage» du contenu aurait donc commencé sur la brochure et le site Internet, montrant une réalité idyllique pour les poulets d'élevage, une réalité totalement inexistante. Mais pour Amadori ce n'est pas le cas et c'est une nouvelle instrumentale.

Selon les associations de bien-être animal, la coopérative agricole Gesco, fournisseur du groupe Amadori, a enfin commencé à mettre en œuvre la correction annoncée en octobre. Une bataille gagnée grâce aux plaintes de Be Animals qui fut la première en 2021 à dénoncer les terribles conditions des animaux élevés par Amadori.

On en avait parlé aussi: un scénario d'horreur où les rats tenaient compagnie aux animaux enfermés dans de minuscules cages sans possibilité de bouger, mais seulement de grossir pour se rendre d'abord à l'abattoir. Une condition qui est malheureusement la norme dans toutes les fermes intensives qu'il s'agisse de poulets, lapins, porcs ou veaux.

Photo: Amadori

La tromperie n'est pas un cas isolé

«La procédure ouverte à l'Autorité de la concurrence et du marché (AGCM) par l'Enpa - suite précisément à la diffusion de nos images - a mis Gesco contre le mur», explique Being Animals.

En cas de non-respect, les associations continuent, la marque sera en effet obligée de répondre à nouveau. Les conséquences les plus graves pourraient être une sanction financière pouvant aller jusqu'à 10 mille euros et la suspension de l'activité commerciale pendant 30 jours.

«En 2021, lors de la diffusion des images, Amadori a officiellement répondu qu'elle était« déconcertée par la vision absolument partielle et incorrecte offerte par l'émission par rapport à son travail ». Déconcerté ou pas, c'est aujourd'hui cette grande entreprise qui doit prendre du recul, pas nous », commente Being Animals.

Photo: Être des animaux

Malheureusement, l'industrie de l'élevage industriel continue de cacher le problème de l'exploitation animale avec des publicités trompeuses, mais face au pouvoir des images, même ces géants peuvent être contraints de se replier.

La réplique d'Amadori

Amadori pour sa part, cependant, nie et précise qu'aucune infraction n'a été constatée par l'Autorité garante.

En effet, la même enquête menée par l'AGCM a confirmé que les niveaux de qualité qui caractérisent les lignes d'excellence des fermes Amadori (Pollo Qualità 10 + et Pollo Il Campese) sont conformes aux paramètres fixés par Unaitalia et certifiés par un tiers.

En tout état de cause, l'entreprise a engagé un dialogue constructif avec les institutions dans le but d'améliorer encore la clarté des messages de son site internet d'entreprise sur le bien-être animal et, tout en estimant avoir déjà rempli toutes les obligations de clarté d'information envers le consommateur, a accepté les indications de l'AGCM et fait des ajouts à la publication en ligne.

Par conséquent, il n'y a aucun sens - sinon celui d'une exploitation - dans cette communication.

Dominella Trunfio

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