Nous interprétons souvent mal les caractéristiques de nos enfants, allant même jusqu'à nous reprocher de ne pas être (ou d'avoir été) les bons parents. Le fait que les enfants soient très vifs, agités, bruyants et rebelles, la plupart du temps n'a rien à voir avec l'éducation qu'ils ont reçue mais témoigne plutôt du fait que ce sont des enfants heureux!

Parfois, il peut être fatigant de se battre avec un enfant sauvage, bruyant et rebelle, mais si nous pensons que tout cela signifie qu'il est en bonne santé et heureux, nous pouvons probablement mieux accepter les conséquences de tant d'énergie.

Nous supposons que les enfants sont à un moment de leur vie où tout est découverte et expérimentation. Le fait qu'ils ne s'arrêtent jamais, donc, et qu'ils soient toujours pleins d'enthousiasme est tout à fait normal.

Chaque enfant veut toucher, apprendre, explorer, il est curieux de nature et aussi bruyant. Il faut donc essayer autant que possible de ne pas les limiter, même si évidemment nous les adultes, surtout en fin de journée, n'aimons pas particulièrement être parmi les bruits forts, les jeux en tout genre, le bavardage sans fin et l'incontrôlabilité générale.

Le problème réside probablement dans le fait que nous avons oublié comment nous étions enfants, notre enfance, cet enthousiasme, le désir de découvrir de nouvelles choses et le sentiment d'avoir une énergie infinie qui, inévitablement, année après année (plus ou moins ) nous avons perdu.

Bref, nous manquons un peu d'empathie envers les enfants et envers ces merveilleuses années où nous aussi étions probablement bruyants et indisciplinés mais qui semblent maintenant très loin.

Tout cela ne signifie évidemment pas que les enfants doivent être laissés à faire ce qu'ils veulent. Comme nous l'avons déjà dit dans un article précédent, pour grandir au mieux, ils ont également besoin de règles et d'habitudes.

Souffrons-nous de phobie infantile?

Nous sommes de plus en plus éloignés des enfants que nous étions autrefois au point que la soi-disant «phobie des enfants» se répand dans tous les pays, en particulier en Occident.

Cette situation a plusieurs implications: d'une part, les gens ne tolèrent pas d'être enthousiasmés par les enfants, par exemple dans les clubs et les restaurants (ce n'est pas un hasard si de plus en plus d'endroits naissent où les enfants ne sont pas les bienvenus), d'autre part on pense que derrière un enfant très énergique, qui peut pleurer souvent, il y a de mauvais parents.

On oublie donc les choses fondamentales, à savoir qu'il est tout à fait normal et sain pour les enfants d'être enthousiastes et caractérisés par des émotions fortes qui les font rire grossièrement, crier mais aussi se tortiller et pleurer.

Un enfant qui pleure, par exemple dans un restaurant ou dans un lieu public, attire l'attention et le jugement d'autres personnes mais cela ne veut pas dire que c'est le résultat d'une mauvaise éducation de la part des parents même si c'est ce que quelqu'un veut en faire. croire.

Les larmes sont d'ailleurs un moyen de communication naturel pour les enfants, ce qui nous agace et nous essayons de la contenir de toutes les manières, c'est une autre bouilloire de poisson.

Chaque enfant a sa propre personnalité et sa façon d'interagir, c'est aussi une question de caractère: il y a ceux qui sont les plus calmes et ceux qui sont les plus agités, ainsi que ceux qui dorment et ceux qui en font un peu moins.

Essayons donc d'être plus empathiques envers les enfants ou les parents qui luttent avec des enfants plus rebelles et énergiques. On laisse les petits courir, crier, faire du bruit, jouer autant que possible pour qu'ils soient plus susceptibles d'être heureux.

Enfin, rappelons-nous qu'à l'âge adulte, ils auront amplement le temps de savourer le plaisir du silence et le confort de s'asseoir.

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