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Mille tonnes de matières dangereuses, dont l'acide chlorhydrique, identifiées suite à l'inventaire du contenu de la Grande Amérique qui a fait naufrage le 12 mars au large des côtes françaises. Pour être précis, 1050 tonnes de substances dangereuses se sont déversées dans la mer.

Ce sont les données rendues publiques par la préfecture maritime de l'Atlantique, qui déjà au lendemain du naufrage du navire marchand italien avait fait état de 365 conteneurs dont 45 étaient répertoriés comme contenant des matières dangereuses.

Parmi les substances considérées comme dangereuses par le Code maritime international figurent 85 tonnes de sulfure d'hydrogène de sodium utilisé dans l'industrie du cuir, 62 tonnes de résine, 16 tonnes de térébenthine ("White Spirit"), 720 tonnes d'acide chlorhydrique, 25 tonnes de fongicides et 9 tonnes d'aérosols.

Parmi les substances considérées non dangereuses figurent 5 conteneurs de lubrifiants, 2 tonnes de pneus, 18 tonnes d'engrais ou 24 conteneurs en acier. Sur les 2 100 véhicules transportés, le chargement contenait 190 poids lourds, 22 bus ou 64 engins de chantier.

Comme si cela ne suffisait pas, quant au carburant, en plus des 2 200 tonnes de fioul lourd déjà connues, Grande America transportait 190 tonnes de diesel marin et 70 000 litres de pétrole .

(#GrandeAmerica) #Compréhension: Dans l'eau, l'hydrocarbure émulsionne, se fractionne et se dispersée au fil des courants, du vent et de la houle. Il est fondamental d'agir au grand:
➡️1 tonne de pollution récupérée en mer, c'est 10 tonnes de déchets en moins sur nos plages. pic.twitter.com/1LyK10VyQD

- Premar Atlantique (@premaratlant) 22 mars 2021

Selon Jacky Bonnemains, président de l'association Robin des Bois, qui a porté plainte contre l'armateur Grimaldi et le capitaine du navire, «c'est la première fois dans l'histoire des accidents maritimes qu'un état des lieux détaillé est rendu public. Tout est préoccupant dans cet inventaire, aussi bien les matières dangereuses que non dangereuses, y compris les ordinateurs, les pièces détachées automobiles, voire un véhicule à hydrogène très explosif (au contact de l'air), en plus des 55 conteneurs dont le contenu est encore inconnu ».

Positif semble plutôt être Nicolas Tamic, expert en pollution accidentelle de l'eau, rappelant notamment que l'acide «immergé dans un élément liquide et surtout dans beaucoup d'eau est dilué. Nous sommes dans une zone où il y a très peu de courants et au milieu d'une grande bulle anti-cyclone, donc nous n'avons pas de vent et la pollution ne doit pas se développer, même s'il n'est pas facile de l'endiguer car elle est fragmentée ».

Ce sont peut-être des paroles réconfortantes, mais nous avons du mal à croire que les 350 kilomètres de littoral concernés ne sont pas sérieusement affectés, avec des conséquences dévastatrices tant pour la vie marine que pour des milliers d'oiseaux.

Germana Carillo

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