Mobilité durable et sécurité routière, Rome à la dernière place d'Europe. La capitale se retrouve en effet en bas du classement composé de 13 villes européennes, dont la qualité de l'air, la gestion de la mobilité et les transports publics sont également comparés.
Les vivants. En mouvement. Respiration. Classement des villes européennes dans le transport durable "a utilisé les dernières données disponibles, relatives à 2021 et provenant de sources publiques officielles ou directement des administrations municipales, comparant les performances des 13 villes européennes en termes de mobilité durable, en attribuant à chacun des paramètres utilisés un maximum de 20 points, pour un total potentiellement réalisable de 100 points.
Le classement complet
Selon le rapport, produit par le Wuppertal Institute et commandé par Greenpeace, Copenhague était en première position, avec 57 sur 100, suivie d'Amsterdam (55) et d'Oslo (50). Dernière classée Rome (27). Londres, Moscou et Berlin ne se vantent pas non plus de meilleures situations et cela se reflète dans leur faible classement.
Copenhague , classée première, tente d'améliorer la qualité de l'air et la vie de ses citoyens en investissant dans des infrastructures pour les services cyclistes, avec l'introduction de restrictions drastiques sur la circulation des véhicules lourds, les péages et d'autres formes de paiement - pour les automobilistes - des frais réels d'utilisation du véhicule privé.
Jamais une joie, avons-nous pensé. Mais au fond on sait - surtout les Romains le savent - que la capitale n'est pas en phase avec les autres villes européennes en termes de mobilité. Décréter le mauvais résultat de Rome ont été les performances très négatives sur certains des indicateurs de recherche, en particulier la sécurité routière et la gestion de la mobilité. Sans compter que la capitale n'est pas adaptée aux cyclistes et aux piétons. Sans surprise, le niveau d'utilisation du vélo est faible.
Rome évoquant quoi
Rome, en termes de sécurité routière, est la ville la plus précaire parmi celles analysées par la recherche. Au cours de l'année 2021, 25 accidents mortels impliquant des cyclistes et 47 impliquant des piétons ont été enregistrés dans la capitale. Sur la même période, il y a eu 110 accidents pour 10 000 déplacements à vélo et 133 pour 10 000 déplacements à pied.
La capitale est également avant-dernière en termes de mobilité active. Cela signifie que la population de la ville marche peu et se déplace peu à vélo. Les piétons et les cyclistes couvrent ensemble 7% des déplacements dans la ville. Rome possède de nombreux espaces verts, qui peuvent potentiellement favoriser la circulation des piétons mais ils ne sont pas «intégrés» et ne sont souvent pas équipés ou positionnés de manière à devenir des «couloirs» piétonniers. La ville où vous marchez et pédalez le plus est Amsterdam. Globalement, 60% des déplacements urbains sont des mobilités actives.
La capitale affiche également des adresses de gestion de la mobilité très faibles, qui ne découragent pas l' utilisation de la voiture particulière . Cela se reflète dans l'augmentation du trafic et des temps de trajet en raison du nombre élevé de voitures sur les routes. Même le vélo et le covoiturage ont du mal à décoller. Les transports publics ne brillent pas non plus, montrant de profonds signes de crise. Tout cela se traduit par un air insalubre , notamment en ce qui concerne les concentrations de dioxyde d'azote, typiques des émissions des véhicules diesel.
En ce qui concerne la qualité de l'air, les moyennes annuelles officielles des concentrations atmosphériques de dioxyde d'azote (NO2) et de poussières fines (PM10 et PM2,5) ont été évaluées. La ville avec le meilleur air était Oslo , les pires étaient Londres (8 points) et Moscou (seulement 3,5 points).
D'une manière générale, sur le front de la pollution atmosphérique entre les villes étudiées, Oslo et Vienne se sont classées au sommet du classique tant pour les niveaux de propreté de l'air que pour les transports publics. Ce n'est pas un hasard étant donné qu'il existe une forte corrélation entre la qualité de l'air et la mobilité durable.
«Si Rome veut accroître la mobilité durable, elle doit commencer à protéger les piétons et les cyclistes du trafic motorisé, qui dans la capitale est agressif et trop souvent mortel. Rome a également pour objectif général de réduire l'usage privé de la voiture en mettant en place des systèmes de péage pour la mobilité privée. L'exemple de la zone C à Milan, pour rester dans le contexte italien, peut être d'une inspiration immédiate; la même fonction peut être jouée par les expériences de Londres et de Stockholm dans ce sens », a déclaré Andrea Boraschi, responsable de la campagne Greenpeace Transport.
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Francesca Mancuso
